mardi 24 février 2009

Viscosité...

Les pensées et les institutions humaines sont toujours affectées de ce que j'appelle un coefficient de viscosité plus ou moins grand, qui les lestent d'une inertie dommageable. C'est ainsi que les représentations prennent un retard considérable sur le réel qu'elles sont censées analyser d'abord, modifier ensuite.
En effet, chaque société produit et engendre, de par le jeu du croisement et des chocs des mentals individuels innombrables, un IMAGINAIRE SOCIAL, ensemble de représentations, préjugés, dispositifs intellectuels , tous affectés d'un indice de prétention à la réalisation, et qui s'imposent à tout membre de la société comme autant de signes de reconnaissance et de preuve de co-appartenance. Sécurisation des individus, refuge quasi-obligatoire dans le troupeau... Mais aussi : incompréhension de la vitesse réelle du devenir, impuissance des stratégies politiques et économiques devant les changements imposés par la vie qui, elle ne s'arrête jamais.
Un des résultats de cette viscosité des représentations et des institutions qui les objectivent, c'est que, la plupart de temps, nous analysons des situations économiques, politiques, sociales, etc., avec des outils mentaux périmés.
La nécessité s'impose donc d'une constante remise en question de l'imaginaire social, flux de flux mentaux innombrables, réactifs et figant le devenir innarrêtable en un ensemble de modèles automatiquement destinés à se solidifiés, à se rigidifier.
Aujour'hui, les technologies de l'information imposent des modes de pensées qui sont des risques mais aussi des chances : penser EN RESEAU, agir de même, est devenu une nécessité. Mais les vieilles habitudes, les vieilles viscosités, les pesanteurs et les conservatismes sociaux empêchent de comprendre la nouveauté exceptionnelle, ainsi que la chance inouïe que représentent ces outils nouveaux...
Les stratégies de délibération et les efficiences de décision doivent donc être totalement renouvelées sur un mode fluent et holistique.
Il faudrait développer cela bien plus longuement. Je laisse à de jeunes chercheurs ou à de jeunes politiques le soin de s'y atteler ! Shanti !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire